10 avril 2011

Chapitre 4 ou le Carrefour

Il passait de plus en plus de temps dans le bureau du Généralissime. Pas que ce soit un mal, ça le changeait de son propre bureau en fait. Le concept d’avoir un bureau rien qu’à lui lui paressait encore étrange.
Sur la surface polie et vernie une pile de dossier attendait sagement qu’on les lise.
-Vous avez arrêté votre choix à ce que je vois.
Edward était confortablement assis dans un fauteuil de velours bleu, habillé de ses habituels vêtements de voyage – un tee-shirt et un pantalon noire, des bottes imposantes aux montures rouges et une veste aux pinces d’argents, noire – et il détonnait fortement avec l’uniforme de son collaborateur.
-Très peu de noms
Il préférait rentrer par la porte secrète, celle qui débouchait dans le cellier du bar Evil, d’une part parce qu’il ne tenait pas particulièrement à ce que certains individus remarque ses allés-venus quotidiens et d’autres part parce que c’était beaucoup plus pratique que de prendre rendez vous.
-Mais tous reconnaissables.
Sa mission comportait des détails à n’en plus finir, des processus inachevés de partout, un travail arasant et colossal à abattre… Bref, Edward Elric était épuisé et aux anges. Depuis trois jours.
-Comment savoir s’ils sont fiables ?
-Comment savoir si votre secrétaire n’écoute pas à votre porte ?
-Pertinent.
L’homme replongea le nez dans la liste.
-La plupart sont trop jeunes, émit il, trop inexpérimentés. Sans compter la jeune femme. Je ne vois que deux vétérans…
-Anciennement aux renseignements. Et plus ils sont jeunes plus il est facile de leur faire comprendre ce que je veux.
-Ils sont également contestataires.
-Ne prenez pas mon cas pour une généralité.
-Encore heureux.
Le moment s’éternisa. Un quotidien s’installait dans la petite vie de l’ancien alchimiste. Il vivait avec un fantôme, travaillait presque autant que lui et ne dormait que le temps de rendre à son corps ce qui lui appartenait.
-Vous n’avez pas changé d’avis pour Mustang ?
-Non.
-Bon.
La question n’était pas anodine, la conversation était conclue. Le sujet du jour : ne mettez pas le nez de ce sale rat dans mes affaires.
-Vous savez ça ne sert à rien de me poser la question toutes les deux minutes, je ne reverrais pas mes positions.
-Vous êtes dur avec celui qui vous a aidé toutes ces années.
La relation qu’il entretenait avec le chef de l’armée n’était pas celui d’un chef et de son employé, il n’y avait plus aucune autorité dans ses paroles. Enfin presque plus.
-Ce n’est pas parce que j’ai été celui qu’il a assisté que je vais devenir indulgent ou aveugle à chacune de ses erreurs. Il a suffisamment de soutient, ce dont il a besoin c’est d’autre chose. Quelqu’un qui l’oblige à aller jusqu’au bout, jusqu’à l’épuisement pour réussir les objectifs qu’il s’est fixé.
-C’est une vision très personnelle du soutient.
-C’est ce qu’il a fait pour moi. Des nouvelles de Drachma ?
-Le fort tenu par Olivier Amstrong est, semble t’il, notre dernier bastion.
-Rien d’étonnant à ça. Tout le réseau nord s’est laissé disparaître et la partie est n’est guère en meilleur état. Le sud nous est inutile puisqu’il n’est pas le point central de notre attention, quant à l’ouest aucun point stratégique n’est défendu, à croire que celui qui a fondé tout ceci pensait que la ville de Brendal ne prendrait jamais d’ampleur.
-Le travail est vieux.
-Soit obsolète. Jamais rien ne sera opérationnel cette année. Sans compter la toile qu’il va falloir tisser dans Central, au sein même du Parlement, au forum, dans toutes les places majeures. Peut être serait il temps de demander les unes des journaux avant leur publication.
-Vous avez… beaucoup d’ambition.
Le blond laissa une de ses jambes glisser contre le sol lisse tout en s’enfonçant davantage dans son siège.
-Je préfère le terme de projet. C’est moins…négatif. Ne le prenez pas contre vous, mais il me faudra bien quatre ou cinq ans pour réhabiliter tout ce que vous avez abandonné.
-Dans ce cas, une échéance me semble fixée.
-Pardon ?
Le visage du vieil homme était plus grave, quel âge avait-il ? Peut être soixante ans… Il n’avait jamais aspiré à devenir plus qu’il n’était et sa position sociale, satisfaisante, ne lui demandait pas plus de capacité qu’il n’en possédait, ce qui était le cas actuellement.
-Je vous l’ai sûrement dit, le poste de Généralissime est convoité depuis longtemps par beaucoup d’homme, mais pour moi, qui ne suis qu’un grand père désœuvré c’est une tâche trop lourde. Je sais que vous soutenez Mustang, même si vous me garantissez le contraire ; c’est un homme très aimé, si on ne parle pas de ses adversaires politiques. Vous semblez disposé à croire qu’il a les capacités nécessaires pour prendre ma succession. Je connais mes faiblesses, les faiblesses de ce poste et vous jeune Edward êtes exactement le genre de personne dont nous autre dirigeant avons besoin : dynamique, diaboliquement raisonnable au point d’être cynique, efficace et fidèle à vos idéaux.
On pouvait dire que cet homme était honnête. Il était un bon commandant qui plus est, simplement né à la mauvaise époque. Il était un homme de paix, un homme en qui on pouvait confier la sécurité de ses enfants du moment qu’un conflit ne menaçait pas leurs portes.
-Le Général de Brigade aura besoin de vous et même si je respecte votre décision de ne rien lui dire concernant votre situation, je la désapprouve.
-Je…
-Ecoutez moi jusqu’au bout jeune homme. Dans cinq ans ce réseau devra être prêt, dans cinq ans j’abdiquerai ce trône dont je ne veux pas, limitant les dégâts et courbant l’échine. Je suis un citoyen de ce pays et j’attends de vous qu’une fois ma retraite prise vous remettiez un peu d’ordre et de justice dans tout cela.

Le Général de Brigade Roy Mustang était satisfait. Enfin, pas vraiment satisfait, disons plutôt fier de lui. Il avait trouvé le plan parfait. Parfait.
Dimanche arrivait à grand pas et avec lui le jour de congé béni. Comme il l’attendait celui là. Il eu un souvenir ému pour les deux semaines précédentes où il avait eu tellement de retard dans son travail qu’il avait du annuler ses projets de grasse matinée.
D’ordinaire Samedi était son jour préféré, d’une part parce qu’il annonçait le Dimanche et d’autre part parce qu’il trouvait toujours le temps de draguer un peu à la fin de son service. Evidemment, la présence de FullMetal –il ne pourra jamais s’empêcher de l’appeler ainsi - chez lui excluait toute forme de présence féminine, même amicale… Non mais oh ! Il avait un peu de déontologie tout de même.
La présence du blond, bien que relativement indécelable si on ne comptait pas les poêles détruites depuis son arrivé, n’avait pas toujours que des avantages. Pourtant le militaire se refusait à le chasser et cela pour plusieurs raisons. Déjà et d’une, il l’avait sous la main pour l’engueuler s’il faisait une connerie. De deux, l’étendue de la dite connerie serait forcément réduite à la localité de Central. De trois, il sortait de plus en plus souvent, ce qui signifiait qu’il s’était trouvé une occupation, soit bientôt un salaire, soit bientôt bye-bye. De quatre, le gamin n’était pas si encombrant et le fait est qu’il lui rendait quelques services non négligeable (cf boites de conserve réchauffées à l’alchimie).
-Général vous rêvassez.
Ce qui était rassurant avec Hawkeye c’est qu’elle était toujours strict, quelque soit votre grade. Il songea avec un mélange d’amertume et de contentement tout ce qu’elle avait fait pour lui, jusqu’où elle l’avait suivit. Elle le connaissait bien, comme Hughes. Il pouvait la considérer sans conteste sa meilleure amie.
« Mon dieu ce que c’est niais. »
Jusqu’où irait-elle pour lui ? Elle qui avait connue la guerre, la misère, la traitrise, la honte. Elle qui était devenue une chienne pour l’armée, qui avait tué sans poser de questions.
Elle poussa un ostensible soupir.
Il aurait pu l’aimer. L’aimer comme il n’avait jamais aimé aucune femme. L’aimer avec un grand A, lui offrir des bouquets de fleurs tous les jours, l’inviter au restaurant pour un oui ou pour un non, lui réciter des poèmes à la limites du pitoyable jusqu’au couché du soleil, lui faire l’amour jusqu’à ce qu’elle crie grâce, la serrer dans ses bras quand elle pleurerait. Mais il ne pouvait pas.
Comment pourraient-ils continuer ainsi s’il la voyait faiblir ?
Non, il valait mieux pour eux deux qu’ils gardent une franche amitié.
-Vous n’êtes pas concentré Monsieur. Tenez-vous donc tant à revenir demain ?
Il repoussa la possibilité comme un moucheron trop insistant. Il n’avait plus que ce rapport à terminer après tout.
D’un certains point de vue, lorsqu’il s’était donné pour mission de devenir Généralissime, il s’était condamné à la solitude. Aucune femme ne pouvait comprendre sans avoir vécu les affres de la guerre, les limbes de la douleur et de la culpabilité.
Il eu une vague pensée pour Gracia. Elle qui connaissait Hughes depuis si longtemps, refusant de l’épouser avant qu’il ne parte pour Ishval, refusant de devenir veuve avant de devenir femme et mère. Quelle ironie.
Avait-elle vu le sang sur les mains de son époux ? Avait-elle compris que sous son air toujours enjoué il cachait son âme meurtrie ?
« Après le niais, le mélodrame »
L’armée prenait tellement de vies. Et lui à travers elle, combien en prenait il ? Edward et Alphonse n’en était que l’exemple flagrant.
Alphonse.
Que pouvait-il lui être arrivé ? Un garçon si gentil, si doux, totalement opposé à son frère. Combien chemins tortueux devraient prendre ces deux là avant de pouvoir vivre heureux ?
A quoi pouvait ressembler Edward souriant et épanoui ?
C’était la question la plus perturbante qu’il ait jamais formulé.
On déposa délicatement une tasse de café bien noir sous ses yeux et il n’eut d’autre choix que de remercier son éternel second.
-Un nouveau dossier du Parlement, répondit elle avec un sourire désolé.
« Résultat fiscal de l’hôpital rural de St****** »
Il haïssait ce job.

Central n’était pas une ville réputée pour son ensoleillement. La journée était souvent grise, et la nuit exempt d’étoile. Exceptionnellement pourtant, il arrivait, comme ce matin, qu’un rayon de soleil illumine la cité.
Et en effet la chaleur et la douceur de l’astre solaire imbibait la pièce. Ses rayons caressaient sa peau nue, la couvraient de baisers et de frissons.

Le silence, le calme, la torpeur, les restes de sommeil s’égrainant ; rien n’était comparable à cette plénitude. Le Dimanche matin avait de délicat que rien ne venait le troubler.
-Mustang, levez vous bordel ! Il va être une heure !
Ou pas.
« Mais je le hais. »
Soupirant tel un condamné mené à l’échafaud, l’homme se leva, prit la peine d’enfiler une chemise froissée et un pantalon beige qui trainait là et sorti de son espace privé.
-La délicatesse FullMetal, tu connais ?
La table était mise, le repas chaud. Visiblement le gamin avait terminé et faisait sa vaisselle. Mais alors pourquoi l’avoir réveillé !
Finalement peu importait. Il s’attabla et fixa le contenu de son assiette avec suspicion.
-C’est quoi ?
-Chais pas, vous me direz quand vous aurez mangé.
« Hey ! »
-Hey !
Ok, son cerveau n’était pas apte à faire beaucoup plus ce matin. Même si quelque chose le titillait un peu. Comme un signal d’alarme, ou quelque chose du genre.
Plus que tout son organisme réclamait de la caféine.
Le nabot dû lire dans ses pensées car il répliqua derechef qu’il ne boirait pas une goutte de café à jeun.
-Nabot inutile.
-Qui avez-vous traité de nabot inutile !!!!!!
Outre le fait qu’il lui ai quasiment explosé un tympan le blond était maintenant face à lui, une main impérieusement posé sur la table, le dominant de toute sa… hauteur.
Le « tilt » que fit son cerveau avait du résonner jusqu’au quartier général.
-Tu es sorti de ta crise d’ado atrophié des hormones de croissance ?
-Je vous emmerde.
Bon, la réaction n’était pas encore optimum mais il y avait des progrès. Cela signifiait que le gamin avait retrouvé un but, ou du moins un moyen de se relever. C’était… une bonne chose. Roy n’était pas sûr de savoir s’il aurait supporté de vivre avec ce regard sans âme, le même que lors de leur première rencontre.
Cette fois il n’était responsable en rien de la petite flamme qui brillait dans les yeux du FullMetal. Cela l’attrista d’une certaine manière, même si ce n’était en rien comparable au brasier qu’il avait allumé dans les pupilles de son ancien subordonné bien des années auparavant.
L’objet de ses pensées s’installa finalement en face en lui, feuilletant le journal. De cette façon le propriétaire de l’appartement pouvait plus ou moins déchiffrer la une. Il lu distraitement les gros titres avant de se retourner vers son repas.
Ca ressemblait à une omelette, avec des légumes. En tout cas c’était jaune, rouge et vert. Avec hésitation il enfourna la première fourchette.
C’était bon. Pas de quoi fouetter un chat, mais pas de quoi vomir d’horreur non plus.
Le blond tourna la page en grondant. Il portait sa veste noire. Celle qu’il portait tous les jours. En fait, à bien regarder, il était totalement habillé, bien qu’il ne portait pas ses gants, laissant sa main mécanique visible.
-Tu as prévu d’aller quelque part ?
La question était sortie toute seule. Non, non. Il n’était absolument pas responsable.
-Non mais j’ai appris à toujours me tenir prêt.
Prêt à quoi ? Quelle bombe pouvait être lancée à Central, la ville la plus calme du monde.
« Bombe…. Pourquoi est ce que je pense à ça moi. »
Quand tout à coup.
-Donne moi ce journal, ordonna t’il.
Il ne s’arrêta pas sur le fait que son interlocuteur lui donna sans broncher, trop occupé à lire la première page. La une.
13/05/16
Amestris sur le pied de guerre.
Après deux mois de palabres inutiles le Gouverneur de la région frontalière de Drachma annonce que tant que le tiers des conquêtes n'aura pas été restitué à sa patrie d’origine, celui-ci maintiendrais son préavis.
Sommes-nous à l’aube d’un nouveau conflit ?
Avec la multiplication flagrante des escarmouches et des échauffourées avec Creta, le Parlement à peur de devoir faire appel une fois de plus à l’Armée.
Est-ce là un nouveau bourbier semblable à Ishval ? Alors que les réfugiés continuent d’affluer, revenue d’Aerugo, entrainant de nouvelles tensions au sein du pays entier.
-Comment cela a-t-il pu arriver ?
L’adolescent s’abstint de ricaner et demanda avec une sorte de compassion dans la voix s’il ne lisait pas le journal de temps en temps.
-Si seulement j’avais le temps.
-Il est beau le futur Généralissime.
Le militaire se renfrogna et jeta le journal plus loin, reprenant son repas. Le blond le dévisageait ouvertement, un peu furieux, un peu surpris.
Il se contenta de l’ignorer espérant détourner son regard accusateur.
-Alors c’est comme ça que ça va finir ?
-Il y a un Parlement. Il parle au nom du peuple.
-Cessez de vous trouvez des excuses, vous êtes juste un lâche Mustang.
Et jamais il ne se senti aussi insulté et coupable d’être ainsi bafoué.
-Tu ne…
-Parfaitement, cracha son cadet. Un lâche, un menteur, un hypocrite, un bâtard irresponsable, un beau parleur, un….
-Ca suffit, s’écria t’il.
Il était debout, il faisait les cents pas, il était fureur et destruction.(1) D’ailleurs l’un de ses inutiles objets de décoration en fit les frais. Edward n’était guère mieux, le souffle court à cause de sa tirade, les yeux flamboyant, les pupilles contractées, il frémissait de colère.
Qui était ce gamin arrogant pour lui parler sur ce ton, de cette façon. Qui était-il bordel !
-Le Parlement n’est constitué que de bourgeois millionnaire qui pensent qu’ils sont la voix du peuple, s’expliqua le plus jeune. Ils agissent avec suffisance au nom du peuple et s’enrichissent sur son dos. Vous pensez que les choses ont changées en mieux ? Vous vous trompez, elles n’ont fait qu’empirer.
-Ils ont été élu.
-Parce qu’ils parlaient mieux que le boulanger ou l’artisan. Vous vous voilez la face, Mustang. Les gens sont idiots, ils ne savent pas ce qui est bon pour eux. Ils vont leurs supprimer toutes liberté et ils vont les aimer pour ça. (2) Si vous n’avez pas le courage de mener à bien vos ambitions vous méritez que le visage de vos victimes revienne vous hanter.
Ca ne ressemblait quand même pas beaucoup à des encouragements.
-Le déni ne changera rien.
Il avait raison.
Et c’était douloureux.
Il eu une soudaine envie de vomir.
Il n’avait jamais vraiment aimé les responsabilités et son rêve – aussi utopique soit il- était bien plus motivée par l’injustice et la révolte quant à ses actes et ses découvertes.
Pourquoi était ce toujours ce gamin qui lui rappelait à quel point la vie n’était pas un compte de fée ?
C’était bien le moment pour des questions existentielles tiens !
-Tu as fini ?
-Vous êtes pâle.
-Je n’aime pas particulièrement me faire agresser par un nabot dès le matin.
-Je vous ferez remarquer qu’il est presque 14 heures.
-Je te ferais remarquer que j’ai été relativement privé de sommeil durant ces quatre derniers mois, notamment par ta faute.
C’était cruel, injustifié et absolument gamin mais il avait besoin de se défouler. Quitte à ce que se soit sur celui qu’il avait protégé plus que son poste, plus que sa vie.
Pourtant celui-ci ne s’en offusqua pas. Il ne broncha pas, attendant presque la nouvelle pique. 
-Vous voulez des excuses ? Je peux toujours vous envoyer une lettre, un dédommagement. Vous préférez que ce soit à votre domicile ou à votre lieu de travail ?
-Ne joue pas à ça avec moi !
-Vous êtes le premier à avoir joué.
Son visage exprimait clairement l’amusement voire l’ironie. La défense aussi.
-Je me souviens clairement t’avoir fait valser FullMetal.
-Maintenant que ma technique est au point je vais pouvoir l’expérimenter sur vous.
L’image eu le mérite de détendre l’atmosphère. Roy se laissa mener, enchainant les piques, reprit l’avantage et finalement se laissa aller à rire à gorge déployée.
Depuis quand n’avait il pas ri ainsi ?
Edward lui-même arborait un petit sourire satisfait. Ce gosse ne savait donc pas rire comme les autres ?
-Vous avez fini ?
-Ho non, gamin, je ne fais que commencer !
Roy Mustang était de retour. Chaud devant !

13 mai 1916
Après crise existentielle de M. retour vers objectif

-Je le ferai.
Le Généralissime releva la tête et fixa son chef des renseignements avec surprise. Non seulement il ne s’attendait pas à le voir ici mais sa phrase, sans doute le fruit d’une réflexion intense, ne révélait en lui aucune réminiscence.
-Et, que ferez-vous ?
-J’appuierais la candidature de Roy Mustang et je le soutiendrais dans sa tâche.
-Oh, bien.
Il y avait quelque chose de changé en lui. Le militaire avait cru, cette dernière semaine, lui avoir donné une nouvelle raison de vivre.
Quand le gamin était arrivé, son regard était sans âme, il y avait fait jaillir une étincelle. Maintenant c’était un incendie de détermination qui y brulait.
-Je pense que c’est ce à quoi vous pensiez lorsque vous m’avez proposé ce poste.
Le vieillard eu un sourire satisfait.

(1)    Avez-vous déjà vu les escargots envahir le monde
(2)    Gladiator