10 octobre 2011

chapitre 10 ou accident de la route

-Qu’est ce que tu fais là ? demanda une voix hargneusement.
L’appartement de Mustang n’avait pas changé en apparence, peut-être un peu moins ordonné.
-Eh bien, je rentre, répondit il simplement. En fait je pensais même aller me coucher.
Son propriétaire, habillé d’un bas de pyjama de coton fort peu seyant, s’était réveillé et était immédiatement descendu pour avoir LA discussion.
-Est-ce que ça ne peut pas attendre demain ?
Les poings sur les hanches il lui donnait l’impression d’être une matrone qui vient de prendre son gamin la main dans le bocal à gâteau.
-C’est toi qui rentre à plus de deux heures du matin en espérant y échapper.
Il s’avança, furieux.
-Tu as disparu en laissant un « je reviens bientôt » sur la table. Est-ce que tu as une idée de ce qui aurait pu t’arriver en deux mois ?
Fatigué par son voyage et son manque de sommeil Edward se laissa tomber dans le canapé, sûr maintenant d’être le mari pris en flagrant délit de découcher.
-Ce n’est pas la première fois à ce que je sache, d’autant que je ne suis plus sous votre responsabilité.
-Alors cesse de prendre mon appartement pour un squat ! s’écria le militaire de plus en plus furieux.
Cette colère trouva un écho profondément enfoui en son adversaire. Ce dernier se leva, poings et dent serrés.
-S’il n’y a que ça je peux bien partir !
-Oh, ça il n’en est pas question. Tu vas rester ici ou bien tu serais capable de faire exploser la Terre à notre insu mais je veux être mis au courant de chacun de tes déplacements !
-Si je pouvais accéder à mon lit ce serais déjà une grande avancée.
-Oh, mais je t’en pris, fais comme chez toi !
Le blond fit quelques pas vers sa chambre mais il fut rapidement rejoins par son interlocuteur qui l’attrapa violemment par les épaules.
-Est-ce que tu sais te comporter autrement que comme un petit crétin arrogant ou faut il que je te frappe une bonne fois pour toute pour que tu comprennes ? Ce n’est pas un hôtel ici Ed. J’attends un minimum de ta part.
-Quoi vous vous attendez à ce que je sois dégoulinant de reconnaissance comme les idiotes que vous vous trainez ?
L’amertume dans la réponse surpris jusqu’à son propriétaire. Celle de son vis-à-vis se calma, un peu.
-Non, j’aimerai que tu cesses d’agir comme si nous étions des étrangers obligés de vivre l’un avec l’autre.
L’ancien alchimiste détourna la tête.
-Vous devriez vous concentrer sur votre but.
-J’aimerais pouvoir le faire sans avoir à vérifier que tu es en sécurité.
Les pupilles furibondes, le cadet fusilla son ancien supérieur du regard.
-Je sais me débrouiller tout seul Général.
L’emprise sur ses épaules se resserra.
-Tu n’es plus alchimiste Ed, que tu le veuilles ou non tu es vulnérable.
-Je sais me battre.
-Tu sais surtout t’attirer des ennuis.
Edward se débattit, crachant à son ancien supérieur de le lâcher.
-Cesse de croire que tu es invincible, s’énerva ce dernier. Tu n’es plus qu’un gamin maintenant, tu dois être plus prudent.
Le ton et la tension montait. Abandonnant toute idée de sommeil, le blond répliqua avec ironie.
-Il faut savoir ; dois-je être plus prudent ou plus présent ? Vous n’êtes pas clair Mon Général.
-Ne me parle pas sur ce ton.
-Et sur quel ton dois-je vous parler ? Servilement ? Avec adoration ? Comme un gosse ?
Ils n’en étaient jamais venu aux mains, si on ne comptait pas ce petit combat à Estcity, pourtant l’expression de Mustang se durcit au point que l’on cru qu’il allait le frapper. Peut être aurait-il mieux valu.
Tant pour appuyer ses dires que pour faire taire son cadet il plaqua brutalement ses lèvres sur sa bouche.

Son interlocuteur se figea d’horreur.
-Vous n’êtes qu’un pervers détraqué doublé d’un pédophile ! Hurla t’il en poussant le militaire loin de lui. Qu’est ce qu’il vous a pris ?! Non, ne dites rien, je préfère ne pas savoir ce qui se passe dans votre tête. Cette journée est déjà de trop pour moi.
Ni une ni deux il fit demi-tour et s’enferma dans sa chambre en caquant la porte.
-ET SI VOUS TENTEZ QUOIQUE CE SOIT, GROS PERVERS, JE VOUS PROUVERAIS QUE JE NE SUIS PAS SI FRELE QUE VOUS LE PENSEZ !!!
Mustang laissa un long et las soupire s’échapper. Il eu un vague regret pour son action, étouffé par sa fatigue, par son inquiétude piétinée. Retournez dormir lui paressait une proposition alléchante tout à coup. 

A suivre le 10 novembre

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire